Lors d’une rencontre poignante, des individus de la jeune génération, engagés au sein de l’organisation scoute Hashomer Hatzaïr, ont été honorés de partager un moment précieux avec cinq femmes rescapées de l’horreur des camps de concentration. Cette rencontre s’est déroulée dans un contexte marqué par une recrudescence inquiétante des actes antisémites, survenus suite à l’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. Cet événement a permis de tisser des liens authentiques entre ces jeunes engagés et ces rescapées, permettant ainsi de transmettre l’héritage de leur histoire tragique, dans une volonté profonde de sensibilisation et de lutte contre l’antisémitisme qui les menace. Une initiative empreinte d’espoir, où la voix de ces survivantes a su braver les fantômes du passé, rappelant l’importance de lutter pour la tolérance et la paix, afin d’éviter que les horreurs du passé ne se répètent.
Cinq rescapées des camps de concentration ont rencontré un groupe de jeunes de l’organisation scout Hashomer Hatzaïr, qualifiée de « sioniste et de gauche », au Mémorial de la Shoah à Paris. Ce fut un symbole fort et une occasion de transmettre un message, alors que les actes et les propos antisémites sont en forte augmentation en France depuis l’attaque d’Israël par le Hamas le 7 octobre. La volonté des participants à la cérémonie est de ne pas laisser l’histoire se répéter.
Lorsque Ginette Kolinka, une rescapée de Birkenau âgée de 98 ans, arrive au Mémorial de la Shoah, les jeunes se sont écartés avec respect. L’un des organisateurs de la rencontre explique : « Aujourd’hui, nous avons réuni d’anciennes déportées et des jeunes d’Hashomer Hatzaïr afin de montrer qu’il ne faut pas que l’histoire se répète, que l’histoire bégaye. »
Noa, 18 ans, et Elia, 17 ans, tiennent des pancartes avec des photos en noir et blanc. Elia explique : « Ici, on voit les tags de 2023 et là, les tags de 1940. Ils se ressemblent et ils nous montrent que l’antisémitisme, ce n’est jamais fini. » Ginette Kolinka explique : « Quand il n’y aura plus aucun survivant, et malheureusement les plus jeunes ont 90, 92 ans, on compte sur tous ces jeunes qui nous ont entendus pour nous remplacer. » La rescapée de Birkenau ajoute : « Moi je les admire, parce que quand j’avais leur âge, c’était la guerre et ce n’est pas pour ça que je me faisais du souci. Alors qu’eux s’intéressent à des choses comme ça, bravo. »
« On n’a pas à avoir peur, c’est ce qu’ils veulent »
Devant ces images, Régine Lippe et Rachel Jédinak semblent inquiètes. Elles ont échappé à la rafle du Vel d’Hiv en 1942. Régine Lippe s’alarme : « Je ne pensais pas que des gosses de 12 ans chanteraient des chants nazis dans le métro. C’est absolument épouvantable. Je ne comprends pas où on a péché, où on a mal fait. » Rachel Jédinak ajoute : « Nous allons dans les écoles, collèges et lycées depuis tant d’années. Nous faisons ce travail comme nous le pouvons. Et nous espérons que l’antisémitisme cessera un jour. » Ginette Kolinka reprend : « On n’a pas à avoir peur, c’est ce qu’ils veulent. »
Ces mots touchent les jeunes scouts, mais certains d’entre eux vivent également des situations d’antisémitisme au quotidien. L’un d’entre eux exprime sa peur : « En cours, quand on parle de ce qui s’est passé le 7 octobre, il y a des gens qui se retournent vers moi et qui me font des remarques qui sont clairement antisémites, qui me font des blagues aussi, du style : ‘Ça gaze ?’. Maintenant, j’ai peur de retourner au lycée, de devoir modifier mon nom sur les applications, devoir enlever la mézouzah de la porte de ma maison, devoir dire à mon grand-père d’enlever sa kippah… » Cette peur, conclut Elia, est à la fois triste et grave.
source informationnelle : francetvinfo.fr
rédaction : intelligence artificielle