Le principal suspect de la disparition de Lina avait avoué avoir « disjoncté » en 2023 devant un psychiatre

Disparition de Lina : le principal suspect, poursuivi pour deux vols avant son suicide, avait confié à un psychiatre avoir "disjoncté" en 2023
          L'homme de 43 ans a été poursuivi pour deux vols commis le même jour d'août 2023, a affirmé le procureur de la République de Besançon auprès de l'AFP, mercredi.

Mercredi, le procureur de la République de Besançon a déclaré à l’AFP que l’homme âgé de 43 ans avait été inculpé pour deux vols qui ont eu lieu le même jour en août 2023.

Le principal suspect dans l’affaire de la disparition de Lina

Le principal suspect dans l’affaire de la disparition de Lina a été impliqué dans deux vols à Besançon (Doubs) et aurait avoué à un psychiatre avoir eu un moment de folie en 2023, selon le procureur de la République de Besançon, le mercredi 31 juillet. Cet homme de 43 ans, qui s’est suicidé le 10 juillet, n’avait aucun antécédent judiciaire au moment des faits, a précisé le magistrat Etienne Manteaux, soucieux de corriger d’éventuelles informations erronées concernant les procédures auxquelles le parquet de Besançon a été confronté.

À Besançon, le suspect a été poursuivi pour deux vols commis le même jour en août 2023. Il était accusé d’avoir volé le sac d’une femme de 90 ans, la faisant tomber et la blessant gravement, entraînant 42 jours d’incapacité totale de travail, puis d’avoir volé 400 euros d’une caisse sous la menace d’un couteau. Les images de vidéosurveillance ont permis d’établir rapidement un lien entre les deux délits, mais le suspect n’a été arrêté qu’en juillet 2024. Ce délai s’explique par le fait que, selon le procureur de Besançon, « l’enquête n’a pas avancé initialement car son visage était totalement inconnu des enquêteurs ».

Symptômes dépressifs et trouble de la personnalité de type « état limite »

Le 12 juin, une avancée inattendue survient dans l’affaire lorsque le suspect est placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour séquestration. Une femme toxicomane avait porté plainte contre lui pour séquestration, mais les investigations ont rapidement démontré que les allégations de la plaignante étaient erronées, et la garde à vue de l’homme a été levée. Cependant, un enquêteur a reconnu le voleur filmé le 25 août 2023 parmi les personnes présentes au commissariat.

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Le suspect a été de nouveau arrêté le 17 juin et a reconnu les vols qui lui étaient reprochés. Il a été présenté au parquet de Besançon le lendemain et, en raison de son état « extrêmement dépressif », il a été décidé de le convoquer ultérieurement, le temps de réaliser une évaluation psychiatrique. Le quadragénaire a été placé sous contrôle judiciaire en attendant sa comparution prévue pour le 22 juillet. Le 25 juin, il a été examiné par un expert psychiatre qui a diagnostiqué un trouble de la personnalité de type « état limite », caractérisé par des symptômes dépressifs importants.

« Je dégringole de plus en plus bas à chaque fois »

Le suspect a déclaré avoir été hospitalisé au moins trois fois en milieu psychiatrique ces dernières années et avoir tenté de se suicider. Il affirme avoir « disjoncté » à partir de 2023, date à laquelle il a arrêté de travailler, après avoir exercé les métiers de menuisier, d’enseignant en menuiserie dans un lycée professionnel et de commercial. Il confie : « Je dégringole de plus en plus bas à chaque fois ». L’expert relève sa consommation importante de substances toxiques telles que l’alcool, le cannabis et la cocaïne, et mentionne sa « dangerosité » dans son rapport.

Peu de temps après, le quadragénaire met fin à ses jours le 10 juillet, laissant à ses deux fils une lettre d’excuse et des courriers. Il leur écrit : « J’ai perdu mon honneur, ma dignité, mon humanité, je dois partir. Je ne sais pas me contrôler, ça va trop vite. Je souffre trop, c’est mieux ainsi ». Suite à son décès, le tribunal correctionnel de Besançon a constaté le 22 juillet 2024 l’extinction de l’action publique.

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Source de l’article : Francetvinfo

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